« La
ville comme palimpseste ou re-construire la ville sur elle-même. »
Rendez-vous [compte] n°31 du 23 octobre 2012, École d'architecture de Nantes
Mélodie Vasset (DSAA2) y était, elle nous raconte...
" Cette conférence, sous la forme de deux prises de
parole de 20 mn, a dans un premier temps été dirigée par Pascal
Filâtre, architecte du patrimoine. Il nous a offert là un cours survolant
l’histoire de la patrimonisation des sites en France et en Italie de la
Renaissance à nos jours. Comprendre pourquoi il est nécessaire
en tant que concepteur de se placer dans la conservation, la réutilisation ou
encore dans la destruction selon le site que l’on travaille. Savoir que l’on
a un impact sur le patrimoine certes matériel mais aussi immatériel d’une
ville, d’un village ou d’un bourg. Il apparait que parfois, il est bénéfique de
repartir sur de nouvelles bases pour effacer un passé douloureux mais la
superposition de styles offre aussi des strates donnant un rythme à
l’architecture. A l’inverse de l’Antiquité, nous nous situons donc dans une
époque où le réemploi n’est pas nécessairement budgétaire, quoi que, mais
surtout culturel. Quoi conserver et pour quelle utilité ? Quels monuments
doivent être classés ? N’allons-nous pas vers une déclassification du
patrimoine ?
C’est sur cette première partie plutôt magistrale que Jean
Blaise prends la parole. Directeur du « Voyage à Nantes », il nous
explique ne pas être architecte, ni urbaniste ou sociologue. Il est là
pour nous faire partager ses expériences (il a créé le LU en collaboration avec Patrick Bouchain et Jean Marc Ayrault
suite aux « Allumés » introduisant l’effervescence de l’île de Nantes
en recommençant à la faire vire de 18h à 6h). Une vie nocturne qui a pris ses quartiers
dans un paysage aujourd’hui en reconversion pour aller s’implanter au Lieu
Unique, symbole pour les nantais. Jean Blaise, nous parle donc là de son
Nantes, cette ville que l’on appelait « la belle endormie » dans les
années 90’. Le « Voyage à Nantes » vient aujourd’hui symboliser
toute cette évolution. En croisant les publics, Jean Blaise avec son équipe et
Alain Séchas comme commissaire de l’exposition, on voulu créer une certaine
forme de tolérance de l’art contemporain en le mixant avec le patrimoine
nantais, sortir du côté monomaniaque du tourisme actuel. Le discours de Jean
Blaise se dirige donc vers les concepts et préceptes du tourisme alternatif : « la
ville on en fait, ce que l’on veut soi-même, ... ce sont les histoires
que l’on raconte à sa ville, que l’on raconte de sa ville, ... l’exotisme dans sa propre ville est complémentaire à une génération du
tourisme ». Je découvre devant moi la personne qui pourrait incarner mon
diplôme, il me faut lui parler. Il parle d’une pérennisation de la ligne rose
mais cela me pose des questions : créer une ligne pérenne, n’est ce pas détruire l’effet de curiosité ?
Son mail en poche, il ne reste qu’à lui écrire pour permettre une
rencontre et démêler toutes ces questions…"