Il est surprenant de se rendre, en premier lieu au Newway Mabilais. Cette
architecture des années 60 abritait il y a encore quelques temps les bureaux de
France Telecom ; elle se transforme aujourd’hui en lieu d’expositions. Le
spectateur parcourt l’édifice vitré comme s’il intervenait sur un chantier. Il
se trouve à l’intérieur du bâtiment encore en travaux, avec une vue privilégiée
sur les travaux extérieurs. Les œuvres de la Biennale viennent se glisser dans
ce moment transitoire de l’architecture pour révéler un lieu. Le cheminement dans la
Biennale peut se poursuivre dans un tout autre environnement, laissant ancré ce
bâtiment brut en chantier, pour découvrir, à l’autre bout de la ville,
l’imposante architecture du FRAC. Odile Decq, en créant ce lieu, parle d’
« un lieu d’art contemporain traité comme une expérience de
sensations ». Il est un grand volume cubique qui s’élève dans une prairie
verte au Nord de Rennes. Le spectateur est comme aspiré au sein de cette
architecture pour y découvrir, à l’intérieur, une grande fente rouge, un
découpage immense animant tout le volume vertical. Des rampes d’accès ou de
larges marchent mènent progressivement aux salles d’exposition, initiant une
forme de « promenade architecturale » comme l’on pourrait en trouver
dans les bâtiments de Rem Khoolas (ou Le Corbusier).
"
Le FRAC de Rennes par Odile Decq
"Le grand chocolat" Katinka Bock au Newway Mabilais
Pauline PUERTA
étudiante DSAA1