Au Fil d’Œdipe /
Le jeudi 4 avril au Grand T, nous ressentons tous interrogation
et curiosité à l’approche du spectacle. A quoi peut bien ressembler ce
spectacle de marionnettes ? On a tous en mémoire les marionnettes lorsque
l’on était enfant, comment cela a-t-il pu être mis en scène ? Première surprise, le spectateur était invité à prendre
place dans un cadre intimiste puisqu’au cœur au cœur de la scène. Là, dans un
décor fait de papier et de cordes dont le public fait maintenant partie, 4
hommes jouent à un jeu traditionnel, pendus au bout de 4 cordes. La pièce
a-t-elle commencée ?
Au fil d’Œdipe, c’est l’histoire de la quête de vérité du
jeune roi contée par un comédien marionnettiste, deux musiciens bruiteurs, et
un machiniste, maîtres des fils et des poulies. Sans artifices, l’homme donne
vie aux marionnettes, poupées de chiffons qu’il déploie des petits baluchons
suspendus. Il participe à l’histoire, complice de ses marionnettes, donnant
humour et légèreté à ce classique de la mythologie grecque. L’ambiance sonore
est quant à elle créée par les deux musiciens, présents sur scène, créant des
sons, des bruits, auquel le bruit de poulies animant décors et marionnettes
n’enlève rien.
Le travail esthétique est total, rien n’est laissé au hasard, et
le spectateur peut réellement voir le travail de chaque homme, dont il oublie
totalement la présence pour se plonger dans l’histoire. La magie se trouve dans
la multiplicité des trouvailles scénographiques qui viennent rythmer la pièce.
Personne n’aurait pu penser qu’un simple décor fait de bric et de broc puisse
offrir autant de variétés et de vie au discours de la pièce. On est donc bien
loin du spectacle de marionnettes d’enfant.
Mise en scène : Camille Trouvé
Camille GILLOT
étudiante DSAA2