Plis et découpes ont rythmé notre
premier semestre. Sur feuilles de papier blanc, nous avons d'abord
expérimenté le pli, puis nous avons réalisé des pop-up. Ces pop-up présentent une évolution en 3 phases et ont été déclinés
par l'utilisation de la découpe laser et de la couleur. La
restitution du travail s'est faite par un reportage photo et une
histoire racontée en 3 images accompagnée d'une bande-son. Le film
a été l'occasion de laisser libre cours à notre imagination.
" Imaginez-vous dans les quartiers défavorisés d’une Afrique
du Sud post-apartheid, où la vie quotidienne est marquée par la pauvreté, le
viol et le meurtre. Une Afrique du Sud décadente où l’on vit dans la peur.
Paul Grootboom est parvenu à nous y emmener grâce à
« Township stories », une comédie musicale dans laquelle on confond
fiction et réalité. Grootboom est l’un des rares metteurs en scène à oser
montrer ce qu’est la dure réalité, sans se laisser censurer par les règles de
bienséance. Il n’hésite pas à montrer les scènes les plus dures au public. On
se sent à la fois simple spectateur d’un thriller et témoin d’une scène de
crime. Il arrive à créer un malaise au sein du public, comme si celui-ci était
directement concerné. A la fois choquante et merveilleuse, cette œuvre nous
prend aux tripes dans tous les sens du terme. "
« Au mois de novembre, notre collectif de DSAA1,
tout droit sorti du Lieu Unique, a de
nouveau réfléchi à une signalétique au sol. En effet, le « Festival des 3
continents » pour sa 35ème édition a décidé de revisiter sa communication
visuelle. Pour les connaisseurs, sachez que cet événement cinématographique est
le second national après le festival de Cannes. Ainsi, c’est grâce à une
ancienne élève de la section Arts Appliqués du Lycée Livet, Chloé Bergerat,
graphiste dans la région, que la ville a resplendi sous des affiches au couleur
de la montgolfière d’or ; récompense pour le meilleur film. Rappelons que
ce festival projette, dans plusieurs salles de cinéma, des films d’Afrique,
d’Amérique Latine et d’Asie. Pour cette édition les films indiens et brésiliens sont à
l’honneur. Nous avons été appelés, suite à notre première
expérience pour l’itinéraire Nantes-Japon, pour réaliser un cheminement au sol
entre le cinéma Le Katorza et le Cosmopolis - espace d’échange
culturel et d’exposition. Nous avons donc décidé de réutiliser la montgolfière
devenue le symbole du festival. Pour « raconter » ce cheminement,
nous nous sommes tous questionnés sur la forme et le concept de cette
signalétique. Tous, nous avons exploré l’idée d’évolution, de cheminement. Une
petite histoire racontée en écho au scénario de films. Plusieurs projets ont
été proposés, un a fait l’unanimité. Une montgolfière émanant d’une caméra, la
formation progressive du logo, son voyage, son envol.Croisant les doigts pour
une météo favorable, pinceaux, pots de gouache, et pochoirs faits main, nous
voilà à l’élaboration in situ du projet. Certes, non sans risque, puisque
plusieurs voitures ont roulé sur notre peinture fraiche. De cette manière, on
apprend à improviser, car finalement n’allons nous pas devoir savoir faire face
à l’imprévu dans notre carrière professionnelle ? Nos futurs métiers
auraient-ils de l’intérêt si aucune buche ne barrait nos routes ? »